• Mugendai - Prologue

     

     


    Mugendai - Prologue


     

     

    "Yasuda Shota, 30 ans, recherche colocation,..."

            La personne répondant à ces critères était assise sur la chaise devant son bureau, dans le noir, un air désespéré affiché sur le visage. En effet Yasuda était, depuis déjà quelques temps, à la recherche d'une colocation. Squattant chez ses parents en attendant, le jeune homme était exténué. Avoir l'âge de se marier et toujours vivre chez ses parents, c'était la pire chose qui ai pu lui arriver! Il avait pourtant enfin trouvé un emploi stable. Enfin d'après lui, parce que du point de vue de son père, musicien dans un groupe indépendant n'était pas vraiment la solution contre ses problèmes d'argent, mais au moins il faisait quelque chose qui lui plaisait. Bien qu'il n'avait pas assez de sous pour s'acheter un studio, il aurait souhaité partager un loyer à plusieurs, mais c'était toujours au-dessus de ses moyens. 

            - Shota! Descend le repas est servi ! S’écria une voix venant du rez-de-chaussé. 

           Il se réveilla de sa somnolence, sorti de sa chambre, qu'il habitait depuis bien trop longtemps, puis descendit les marches pour arriver jusqu'à la salle à manger, rejoignit son père, déjà attablé, la tête plongée dans son journal. Lorsqu'il entendit son fils approcher, il arrêta sa lecture et dévisagea le nouveau venu.

           - Encore là?! Lâcha-t'il froidement.

           Yasuda se contenta de baisser la tête et de s'asseoir à table. Le père grogna de mécontentement, pendant que la mère servait le riz en silence. L'atmosphère était lourde. Il savait que c'était de sa faute si elle se dégradait un peu plus de jours en jours. Il était un peu devenu la risée de la famille, ses parents avaient tous deux eu une très bonne carrière, sa grande sœur avait un métier admirable, même leur chien leur rapportait plus d'argent que lui! Il ne se sentait plus vraiment a sa place. Sa seule envie était de partir au plus vite.

           Heureusement, sa vie n'était pas complètement misérable. Ses quelques moments de bonheur, il les passaient en compagnie de son groupe, de ses meilleurs amis. Se connaissant depuis le collège, ils faisaient tous partis du club de musique. Le groupe serait toujours au complet si leur chanteur principal, Uchi Hiroki, n'avait pas dû déménager. Ils espéraient faire leurs débuts tous ensembles, mais ils leur manquaient quelque chose d’essentiel, introuvable...

           Alors qu'il venait juste de finir de manger, la sonnette de l'entrée retentit. Sentant le bonheur l'attendre derrière la porte, il alla ouvrir. Comme il s'y attendait, il y trouva Murakami Shingo, le pianiste du groupe. Ce dernier était venu le chercher, comme à son habitude, pour aller en répétition. Ils se rendirent à pied jusqu'à la gare.

           -T'en tire une tête! Il s'est passé quelque chose? Demanda intrigué le plus vieux.

           - Non, justement...

           - Toujours pas trouvé de logement ?

           - Mmhh... Je sais plus trop où me mettre a la maison, ça deviens gênant.

           - Je vois... Bah! Sois patient! La chance te sourira bientôt ! Dit-il en lui donnant une claque dans le dos.

           - Tu me dis ça tous les jours depuis plus de 10 ans...

           L’aîné laissa un petit rire s'échappé. Il s'avait bien que son ami avait des problèmes et il avait bien une solution, mais pour la sûreté du petit Shota, il valait mieux se taire.

           Environ 15 minutes après, les deux chanteurs étaient arrivés à l’entrepôt qui leur servait de salle de répétition. Seul était là le bassiste et un guitariste, Maruyama Ryuhei et Nishikido Ryo. En tout ils étaient 6. Les quatre déjà présents, plus deux autres, Yokoyama Kimitaka (You), aux percussions, et Ohkura Tadayoshi, à la batterie. Yasuda était le guitariste principal. Il n'y avait plus de chanteur principal, en tant que groupe, ils chantaient tous ensembles, bien qu'ils faisaient aussi des solos, duos, trios,... .Les deux retardataires arrivèrent peu après, ils purent commencer la répétition. 

           Tout s'était passé à merveille. Ils avaient enfin réussi a maîtriser parfaitement un passage sur lequel ils avaient du mal, pendant les quelques pauses ils avaient beaucoup parlé et rigolé, ils s'étaient vraiment amusés. Trois heures après le début, ils décidèrent d'en rester là et de rentrer chez eux. Il était déjà très tard, lorsque Yasuda rentra chez lui. Toutes les lumières étaient éteintes, tout le monde devait déjà dormir. Alors qu'il se servait un verre d'eau dans la cuisine, il entendit du bruit venant du couloir. Son cœur s’emballa. Ces derniers temps les cambriolages en pleine nuit étaient fréquents, et la maison de ses parents n'était pas une des plus petites. Après s’être fait des films, il se calma en constatant que ce n'était que son père qui sortait des toilettes.

           - C'est à cette heure que tu rentres? Dit le père avec son ton froid habituel.

           - J'ai 30 ans, papa. Je peux me débrouiller seul et rentrer tard si je veux.

           - Et bien non! Ici tu n'es pas chez toi, tu te plies aux règles que je fixe, c'est compris ?! Alors maintenant tu vas grandir un peu et chercher un vrai travail!

           - Je n'ai pas besoin d'un "vrai travail"! Je fais quelque chose qui me plais, c'est tout ce qui compte!

           - Tu penses rester chez nous encore longtemps comme ça?! Répliqua le paternel outré.

           - Chéri, ça suffit! Réveillée par le boucau provoqué par la dispute des deux hommes, maman Yasuda n'eut d'autre choix que de les séparer pour ne pas réveiller le voisinage.

           Cette dispute, ils l'avaient déjà eu des dizaines de fois, et bien qu'elle le défendait à chaque fois, sa mère était bien du même avis que son mari. A bout, il avait déjà fait plusieurs fugues, mais il finissait toujours par revenir, il ne pouvait pas rester trop longtemps chez ses amis gratuitement. Mais qu'il disparaissait une semaine ou deux, lorsqu'il revenait c'était toujours pareil, ses parents ne s'inquiétaient pas, au contraire ils n'approuvaient pas lorsqu'il revenait. Ohkura lui avait déjà proposé de venir vivre chez lui en attendant, et il avait beaucoup médité à ce sujet. Non pas qu'il ne le voulait pas, mais encore une fois il préférait ne pas gêner. Même si pour le moment c'était ses parents qu'il gênait... 

           La fatigue le consumait, il peinait à garder les paupières ouvertes, il se décida finalement à aller se coucher. Enfin au chaud entre ses draps épais, malgré l'été, il commençait à approcher des portes des rêves. Mais une sonnerie l'en empêcha. Il se tourna vers son ennemi d'une nuit pour l'attraper. L'écran de son téléphone affichait le nom de Murakami Shingo.

           - Hina? se demanda le mort-vivant.

           "Rendez-vous au café, j'ai une bonne nouvelle pour toi!"

           - Très explicite comme message...

           Le fameux café était le lieu où ils se retrouvaient tous depuis des lustres. Lorsqu'ils voulaient parler, se cacher, passer le temps, s'amuser, c'était toujours là-bas qu'ils allaient. Il s'agissait du petit commerce familial des Yokoyama. Yoko y travaillait avec ses deux petits frères. De ce fait, les réunions du groupe se faisaient en weekend et le soir pour lui éviter de perdre des clients. Les membres passaient dès qu'ils pouvaient pour donner un coup de main, surtout Murakami. Ce dernier étant de nature très "maternelle", il était toujours le premier à accourir en cas de problème. C'était d’ailleurs pour cela qu'il n'avait pas hésité, en apparence, à aider Yasuda dans sa quête. 

           Le lendemain matin, Yasuda s’exécuta, pensant rejoindre Murakami au point de rendez-vous fixé la veille. Mais il fut le premier arrivé, chose toute à fait normal puisque le café n'était toujours pas ouvert; il faut dire qu'il était du genre "lève tôt". Il attendit quelques minutes devant la façade du bâtiment, lorsque Yokoyama vint sortir les chaises de la terrasse. Ce dernier fut surprit par la présence de son cadet. Après lui avoir expliqué la vague raison qui l'avait poussé à venir, il s’installa en salle et laissa Yokoyama se préparer pour sa nouvelle journée de travail.

           Alors qu'ils discutaient, la porte de la boutique s'ouvrit. N'étant toujours pas ouvert, le propriétaire contait demander, à la personne qui venait d'entrer, de revenir plus tard, mais il se rendit compte qu'il s'agissait de Maruyama. Il le fit entrer et l’emmena au guitariste.

           - Ah! Salut Maru, s'étonna Yasuda. Hina t'as demandé de venir, toi aussi?

           - Hein? Non, lui répondu-t-il en penchant la tête sur le côté.

           - Bah pourquoi t'es là, alors?

           - Parce que j'avais envie de venir (?).

           Les deux gratteurs de cordes étaient installés à une table en train de siroter une bière, tandis que Yokoyama nettoyait les dernières tables. Peu de temps après, Maruyama se décida à partir.

           - Tu vas travailler? Demanda l'homme de ménage.

           - Yep!

           - C'est pas trop compliqué de travailler avec des enfants? S'inquiéta-t-il.

           - Non, non, pas du tout, c'est même très amusant! Assura le bassiste

           - Si tu le dit.

           - Justement Yasu, mon patron a dit que, si tu veux, tu peux revenir aider à l'école, la dernière fois tu nous a été d'un grand secours!

           - C'est gentil mais je suis pas trop fan de ce genre de choses... S’excusa Yasuda en se remémorant la fois où il avait aidé Maru à son travail et que les enfants s'était moqués de son style vestimentaire toute la journée.

           - C'est dommage, on s'était pourtant bien amusés la dernière fois. Dit-il en faisant la moue.

           - Et puis c'est plutôt bien payé, rappela Yokoyama. Ça pourrait être intéressant vu le montant de ton ardoise. Ah, il ne faut pas que j'oublie d'y ajouter la bière que tu as bu tout à l'heure!

           - Pour une fois, Yoko a raison! Approuva le gardien d'enfants qui se tourna vers le percussionniste. Et je lui offre la bière!

           C'est à ce moment là, que Murakami se décida enfin à arriver. Il fit entendre le son des clochettes, accrochées au dessus de la porte d'entrée, et tomba nez-à-nez avec Maruyama, qui était sur le point de partir.

           - Yo! Fit le nouvel arrivant. Il put remarquer que Yasuda l'attendait déjà, mais ne comprenait pas pourquoi Maru était là.

           - Bon j'y vais, à plus! Aussitôt dit, aussitôt fait, ce dernier était déjà partit.

           Sans plus attendre, l'invité se précipita vers l'homme qu'il attendait depuis plus d'une heure, extrêmement curieux de savoir quelle excellente et merveilleuse nouvelle son bourreau avait pour lui, ils s’installèrent à la seule table que Yoko n'avait pas encore nettoyé, puisque Yasu y était installé depuis le petit matin. Mais Murakami n'entra pas directement dans le vif du sujet, et commença à prendre des nouvelles de son ami, alors qu'ils s'étaient vus la veille. Son comportement était de plus en plus suspect et le plus jeune commençait à s'impatienter. Pour le lui faire comprendre, il se racla la gorge bruyamment, ce qui le fit taire.

           - Et sinon, ce lança Yasu, tu avais quelque chose à me dire, pas vrais?

           - Effectivement... Confirma son voisin de table.

           - Donc ?

           Il n'avait toujours pas l'air décidé à craché le morceau. Malheureusement pour lui, Yasuda n'était pas près de le lâcher. Ce dernier insista encore une bonne dixène de minutes pour enfin avoir la réponse à sa question.

           - Bon... Je t'ai fais venir ici pour... Commença Murakami.

           - Pour... ?

           - Pour t'annoncer que...

           - Que... ?

           - Que je t'ai peut-être bien trouvé une colocation.

           Surprit, le plus jeune ne répondit pas tout de suite.

           - Euh... Donc... Tout ça... Pour ça... ? Demanda Yasuda, toujours dans une incompréhension total.

           - Bah quoi, t'es pas content ?

           - Si, si, c'est génial, mais... Bah nan en fait, pas de mais. C'est génial ! 

           Après avoir fait le tri du peux d'informations qu'il avait reçu, il sauta au coup de son ami, pour lui exprimer sa plus grand gratitude. Une fois cela fait, il reprit son calme et pensa au plus important: le prix.

           - Mais ça rentre dans mon budget ?

           - Quel budget ? T'as plus un rond depuis des millénaires ! Et pourtant le prix est très bas !

           - ...

           - Ok, Yasu, on va faire un truc. Tu vas venir avec moi visiter l'apart, et si il te plait, je négocierai avec le proprio pour avoir un mois d’essai, ok ?

           - C'est possible ça ?!

           - T'inquiet, je le connais. Assura Murakami. Mais si tu décide d'y rester, prépare toi mentalement à retourner bosser avec Maru !

           - Tout mais pas ces sale mioches...

           - Tu vas peut être enfin pouvoir me rembourser ! Intervint Yokoyama, qui avait suivit la discutions.

           - Oui, enfin c'est pas dit que l'endroit me plaise ! En plus il faut que je m'entende avec mes nouveaux colocataires !

           - Ouais, justement... Marmonna Murakami.

           - Bon on y va quand ? Demanda le patron du café.

           - On ? Tu viens aussi ?

           - Bah oui, pourquoi pas ?

           - Tu travail ! Lui rappela le pianiste.

           - T'es pas drôle...

           - On parle de mon avenir, là. C'est pas un jeu ! S'énerva le guitariste.

           - C'est toi qui dis ça ?! Répliqua le percussionniste.

           - Ça suffit, s'interposa le papa poule, vous allez pas vous battre maintenant ! Yasu, on y va demain, j'ai prit un congé. Et toi Yoko, va ouvrir ton fichu magasin !

           - Oui monsieur ! 

           Et c'est ainsi que la vie de Yasuda Shota commença à changer. Mais dans le bon sens ?

     


     

    Un peut court, non ? Enfin bref ! Je suis heureuse de vous présenter le prologue de ma première fic de mon premier blog de mon premier ordi de ma première chambre de ma première ville de mon premier pays de mon premier continent de mon premier monde de ma seule et unique vie. (en fait tout est faux jusqu'à la ville...) Bon bah Bye Bye-cycle ? (je sais c'est périmé mais c'est pas grave) et kon kon (bisou quoi) et bonne nuit (par ce qu'il est 02 heure du mat' dans la dimension temporelle depuis laquelle j'écrit ça).

    Kichu.

     (si y à des fautes c'est pas ma faute !)

     

     

     

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